Puis tout à coup laisser les plus infimes nuages écraser de leur roue hideuse sa figure céleste, et, cachant son visage au monde désolé, s’enfuir, inaperçue, dans l’ouest avec cet affront.
Ainsi, à l’aube d’une matinée, mon soleil a jeté sur mon front sa triomphante splendeur. Mais c’est fini, hélas ! je ne l’ai eu qu’une heure ; les nuages me l’ont masqué désormais.
Pourtant mon amour ne le dédaigne nullement pour cela ; les soleils de ce monde peuvent s’éclipser quand le soleil du ciel s’éclipse.
Shakespeare, Sonnets (1609), trad. François Victor Hugo, 1872.
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